Votre Médecin vous a prescrit un médicament pour normaliser votre glycémie.
Les comprimés ne peuvent pas avoir un effet optimal en l’absence d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière.
Il existe plusieurs classes de médicaments pour traiter le diabète que l’on peut parfois associer pour obtenir un plus grande efficacité.
LES BIGUANIDES
Il s’agit du GLUCOPHAGE®, du STAGID® et de la METFORMINE pour le générique.
Ils sont indiqués en première intention en cas d’excès de poids avec une glycémie élevée au réveil.
Ils peuvent être associés aux autres anti-diabétiques et/ou à l’insuline
Mécanisme d’action :
Ils diminuent la glycémie à jeun (à distance des repas).
Ils agissent principalement en réduisant la production du glucose par le foie.
Ils ne stimulent pas la sécrétion d’insuline et ne provoquent pas d’hypoglycémies.
Effets secondaires :
Des troubles digestifs (diarrhées, nausées, vomissements) peuvent apparaître en début de traitement. Ils s’atténuent et disparaissent lorsque le comprimé est pris au cours ou en fin de repas.
Précautions à prendre :
Le traitement doit être arrêté en cas d’anesthésie générale et 48H avant et après l’injection de produit de contraste (scanner, urographie intra veineuse par exemple).
La consommation d’alcool associée peut provoquer des hypoglycémies souvent non ressenties.
LES GLITAZONES
ont été définitivement retiré du marché en juin 2011 (en raison d’une augmentation du risque cardiovasculaire (rosiglitazone) et de cancer de vessie (pioglitazone).
LES SULFAMIDES
Ils s’appellent pour les trois principaux, AMAREL®, DAONIL® ou DIAMICRON®
Il existe une association avec la Metformine (GLUCOVANCE®)
Actuellement, ils sont souvent utilisés en prise unique (médicament à libération prolongée), le matin ou le midi et débutés à dose progressive.
Ils sont habituellement prescrits en deuxième intention associés aux biguanides ou à une glitazone, ou seuls en première intention s’il existe une intolérance aux biguanides.
Ils peuvent être associés à l’insuline.
Mécanisme d’action :
Ils améliorent surtout le contrôle glycémique à distance des repas en stimulant la secrétion d’insuline par le pancréas.
Effets secondaires :
Ce sont des insulino-sécréteurs, ils peuvent donc provoquer des hypoglycémies, notamment en fin d’après midi. La prise de boissons alcoolisées augmentent le risque d’hypoglycémies.
Des troubles gastro-intestinaux, des allergies cutanées, et une prise de poids peuvent aussi être rencontrés.
Une interférence est possible avec certains médicaments notamment avec les anticoagulants
LES GLINIDES
Il s’agit principalement du NOVONORM®.
Ils abaissent la glycémie en stimulant la sécrétion pancréatique d’insuline.
Ce traitement doit être mis en oeuvre progressivement et se prend en début des repas.
Ils peuvent être associés à la Metformine et/ou à une insuline lente.
Mécanisme d’action :
Ce sont des insulino-sécréteurs d’action brève qui agissent en abaissant la glycémie post-prandiale (deux heures après le début du repas) en stimulant la sécrétion d’insuline par le pancréas.
Effets secondaires :
Le plus fréquent est l’hypoglycémie survenant en cas de surdosage ou de repas insuffisant riche en glucides.
Il peut survenir parfois des troubles gastro-intestinaux, de rares allergies cutanées et de très rares troubles de la vision.
L’ACARBOSE et LE MIGLITOL
Il s’agit du GLUCOR® et du DIASTABOL®
Mécanisme d’action :
Ils agissent en inhibant l’absorption intestinale de glucose, ce qui permet de réduire l’élévation glycémique après le repas (glycémie post prandiale). IIs ne peuvent pas causer d’hypoglycémies.
Ils doivent se prendre en début de repas.
Effets secondaires :
Leur tolérance digestive peut être mauvaise (flatulence, diarrhée, douleurs abdominales).
Seuls ou associés aux biguanides ou aux glitazones, ils ne provoquent pas d’hypoglycémie.
LES GLIPTINES
Ce sont des médicaments récents, prescrits en association aux biguanides, aux glitazones ou aux sulfamides.
Il s’agit du JANUVIA®, XELEVIA®, GALVUS® et ONGLYZA®
Il existe des associations avec la metformine (JANUMET®, VELMETIA®, EUCREAS®)
Mécanisme d’action :
ils agissent au moment des repas en renforçant l’action du GLP-1 produit par l’intestin. Le GLP-1 stimule la secrétion d’insuline par le pancréas. Cette stimulation est importante lorsque la glycémie est en train d’augmenter, et plus faible lorsque la glycémie redescend (l’action est dite «glucose dépendante»).
Effets secondaires :
Ils sont bien tolérés.
Les hypoglycémies sont peu sévères.
Des nausées, des troubles digestifs, des infection de la sphères ORL sont possibles.
LES ANALOGUES DU GLP1
Ils sont également d’introduction récente, et sont représentés par le BYETTA® et le VICTOZA®.
Mécanisme d’action :
Ils sont proches du GLP-1 naturellement produit par l’intestin, dont la production est diminuée en cas de diabète de type 2. Ils stimulent la secrétion d’insuline par le pancréas au moment des repas, en réponse à l’absorption des glucides.
Il nécessite une à deux injections sous cutanée par jour, mais leur effet est plus proche des antidiabétiques oraux que de l’insuline.
Ils peuvent favoriser une perte de poids, généralement modérée.
Effets secondaires :
Nausées, vomissements peuvent survenir et conduire à l’arrêt du traitement.
Il peut rarement survenir des pancréatites aigües (douleurs abdominales brutales)
Ils peuvent interférer avec d’autres médicaments comme les anticoagulants.
LES GÉNÉRIQUES
Un médicament original est un médicament découvert par un laboratoire pharmaceutique qui a alors l’exclusivité de la production.
Au delà d’un certain temps, les autres laboratoires peuvent le commercialiser à leur tour sous un autre nom, en utilisant la même molécule : le générique
Le médecin peut prescrire directement le nom de la molécule, c’est à dire le générique, au lieu de son nom commercial.
Le pharmacien peut aussi vous proposer lui même le médicament générique, METFORMINE par exemple au lieu de GLUCOPHAGE®.
Dans tous les cas, l’efficacité sera identique avec un prix moindre.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à faire appel à votre médecin, et à demander conseil à votre pharmacien
