COronaVirus SARS CoV-2 Infectious disease ou COVID 19 :
Est une maladie virale très contagieuse (1 personne peut infecter 2 à 3 personnes vs 1 pour la grippe) d’ou la pandémie actuelle.
Les formes bénignes ou asymptomatiques représentent 80 à 85% des patients infectés.
Les formes sévères touchent 15 à 20 % des patients infectés dont 5% sont des formes graves (taux de survie en réanimation de 50%).
La létalité est de 1 à 2%, la mortalité est de 0,3-0,4%.
Données de l’infection COVID 19 au 03/05/2020 (https://solidarites-sante.gouv.fr)
Quelles sont les pathologies à risque ?
Le diabète déséquilbré avec complications, les maladies cardiovasculaires, l’HTA, l’obésité, le surpoids, les maladies respiratoires chroniques (insuffisance respiratoire, BPCO), l’Immunodépression sont les patologies à risque de formes plus sévères de la maladie.
Parmi les patients hospitalisés dans l’étude initiale chinoise (Guan WJ, Ni ZY, Hu Y, et al. Engl J Med. February 28, 2020. DOI : 10.1056/ NEJMoa2002032), 48% présentaient une comorbidité (diabète ou une maladie cardiovasculaire). L’étude obsevationnelle, CORONADO ( Coronavirus disease 2019 and Diabetes Outcomes), incluant 300 patients sur 3 semaines, à l’initiative de la Société Francophone du Diabète, est en cours afn de déterminer les facteus prédictifs des formes sévères.
Quelles sont les caractéristiques du COVID 19 chez les patients diabétiques ?
LES SYMPOMES CLASSIQUES : la toux, la fièvre, les courbatures, la fatigue, parfois les signes digestifs.
LE DESEQUILBRE DU DIABETE ET LA CETOSE : chez le patient diabétique de type 1 mais aussi parfois chez le patient diabétique de type 2, d’ou la nécessité d’une autosurveillance renforcée (glycémie, acétonémie ou acétonurie).
Quels sont les traitements
à ne pas utiliser ?
Les corticoides ont probablement un rôle délétère (mais l’analyse est difficile car dans les études retrospectives ils sont utilisés chez les patients les plus graves).
Les antiinflammatoires non stéroidiens (AINS).
que l’on peut utiliser ?
La Société Européenne de Cardiologie (ESC) recommande de maintenir les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II.
Le paracétamol sera utilisé pour traiter la fièvre.
Quelles sont les précautions à prendre ?
comme dans la population générale, maintenir :
Les mesures barrières
La distenciation sociale
Maintenir son suivi auprès de son médecin et connaitre les conduites à tenir en cas de déséquilibre
Maintenir ses rendez-vous de consultations auprès de ses médecins (par téléconsultation, consultation téléphoniques voir consultations présentielles en cas d'urgence …) ;
Réaliser les examens biologiques indispensables au suivi ;
La délivrance dérogatoire de son ordonnance est possible auprès de son officine pour une période d’un mois supplémentaire par rapport à la date de fin de l’ordonnance ;
Maintenir une bonne hygiène de vie avec pratique d’une activité physique régulière ;
Avoir un diabète équilibré ;
S’assurer d’avoir suffisamment de traitements et du matériel (pompe …) d’avance ;
Avoir du paracétamol (mais attention, le paracétamol peut fausser les mesures d’autosurveillance glycémique, la vitamine C celles du Freestyle libe) ;
Renforcer son autosurveillance (glycémie, acétonémie ou acétonurie) ;
Connaitre la conduite à tenir en cas de déséquilibre du diabète avec l’adaptation des doses d’insuline ou du traitement ;
Poursuivre ses soins infirmiers même si l’ordonnance est périmée ;
Poursuivre les séances d’ETP par connexion à distance quand cela est possible. Une réflexion est en cours dans le cadre du programme ACREDIA Atlantique Diabète.
Suivi possible en télésurveillance (programme ETAPES, INSULIA …) dans le service de diabétologie du CH La Rochelle Ré Aunis ;
Disposer des numéros d’urgences (médecin traitant, médecin spécialiste, service de diabétologie, 15) ;
En cas de d’aggravation ou de symptômes inhabituels, consultation présentielle auprès de son médecin en respectant les mesures de protection.